Valérie Maltais

Championne olympique et médaillée d’argent. 4 fois Olympienne en patinage de vitesse Olympic Champion and silver medalist 4 times Olympian

Ma route vers l’or

« On a gagné! Je pleure. Je suis exténuée. J’ai tout donné. Ça fait mal de pleurer, j’ai besoin de prendre mon souffle. Nous l’avons fait. Nous sommes championnes olympiques. Je suis championne olympique. » 

Signé par Valérie Maltais

le 18 février 2022
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L'auteure est patineuse de vitesse sur longue piste et représente le Canada aux Jeux olympiques de Pékin.

Avec Ivanie Blondin et Isabelle Weidemann, Valérie Maltais a remporté la médaille d'or de la poursuite par équipe.

[MISE À JOUR] Par ailleurs, Valérie Maltais s'est classée 6e au départ groupé féminin.


Avant de quitter le Canada pour la Chine, Valérie Maltais a accepté de rédiger pour Podium un journal de bord olympique et d’y raconter son quotidien jusqu’à la présentation de son épreuve-reine aux Jeux de Pékin, la poursuite par équipe.

Voici le texte et les images qu’elle nous a fait parvenir quelques heures après sa victoire avec Isabelle Weidemann et Ivanie Blondin.

Voyage en Chine dans les valises d'une patineuse de vitesse olympique.

Jour 0 (26-27 janvier)

L’alarme a sonné à 5 h ce matin dans notre condo, à Jordan [Belchos] et moi, à Calgary. Le moment du départ est enfin arrivé! Après un premier vol vers Vancouver, on doit passer un test rapide pour la COVID-19 pour pouvoir entrer dans l’avion nolisé qui nous mènera à Pékin. Une fois à bord, on s’installe pour un long voyage pendant lequel on aura tous droit à un service de première classe.

Ils sourient en tenant une version gante dun billet davion dAir Canada

Les patineurs de vitesse Jordan Belchos et Valérie Maltais avant le grand départ

PHOTO : GRACIEUSETÉ : VALÉRIE MALTAIS

L’excitation se fait sentir pour vrai! Avec le processus de sélection et toutes les inquiétudes qu’on a connues dans les derniers mois, il était difficile de penser concrètement à ces Jeux olympiques. Mais j’ai l’impression, maintenant que je suis dans l’avion, que le pire est derrière nous. Je demeure toutefois très vigilante.

Lorsque la délégation canadienne se rassemble, on devient une grosse équipe. Il y a plusieurs personnes que je n’ai pas l’occasion de croiser souvent entre les JO et j’adore les revoir. J’en suis à ma quatrième expérience olympique, alors je suis beaucoup plus à l’aise et je connais plus de monde. On est tous heureux et reconnaissants d’être là. 

Après 10 heures de vol, on atterrit à Pékin. Les membres du personnel chinois qui nous accueillent à l’aéroport, avec des tests PCR, sont couverts de la tête au pied avec leur costume blanc. Une fois au Village, on devra rester dans nos chambres jusqu’à ce qu’on reçoive un résultat négatif.

Depuis le début de la pandémie, j’ai subi plusieurs tests de COVID, mais AUCUN n’a été fait aussi profondément dans ma gorge ET dans mon nez! Finalement, après cette invasion, j’ai fait valider mon accréditation. C’est officiel, je suis olympienne pour une quatrième fois!

Jour 1 (28 janvier)

Je me suis réveillée très tôt ce matin : à 4 h pour être exacte. Je ne peux plus dormir, j'ai trop hâte de commencer ma journée. Nous sommes les quatre filles de la poursuite par équipe dans notre condo et nous avons toutes une chambre individuelle. Ce sont les premiers Jeux où j’ai ma chambre à moi toute seule dans le Village olympique.

Deux femmes regardent la camra et sourient

Valérie Maltais et Alexa Scott

PHOTO : GRACIEUSETÉ : VALÉRIE MALTAIS

Alexa Scott, la plus jeune de notre équipe, s’est aussi réveillée tôt. Nous sommes donc toutes les deux parties à la recherche de la cafétéria.

Chacun doit manger dans son espace séparé avec des plexiglass. La nourriture est variée, mais plutôt plain. Il n’y a pas beaucoup d'épices et de sauce. Heureusement, le Comité olympique canadien a toujours un salon pour les athlètes du pays. On y trouve des choses qu’on a à la maison, comme du gruau, du beurre d’arachides, des craquelins, du café et j’en passe. C’est aussi un endroit où nous pourrons regarder les compétitions à la télévision avec d’autres athlètes.

Dès la première journée, c’est le retour au boulot. En après-midi, je suis allée sur la glace. Le Ice Ribbon  est incroyable! C’est tellement grand, ouvert et il y a des gradins jusqu’au plafond. 

La femme regarde la camra avec en arrire-plan lintrieur dun amphithtre de patinage

Valérie Maltais au Ice Ribbon

PHOTO : GRACIEUSETÉ : VALÉRIE MALTAIS

Il n’y a pas eu d’événement test en longue piste avant les Jeux, alors je découvre vraiment l’endroit. La glace est entretenue par les techniciens de l’anneau olympique de Calgary. Il y a donc des visages familiers autour de la patinoire.

C’est spécial d’être aux Jeux olympiques pour une quatrième fois, mais dans un sport différent. Tout est nouveau. Ce sont comme des premiers Jeux pour moi.

Jour 4 (31 janvier)

Le focus se recentre vraiment sur les performances. Hier, j’ai continué de me familiariser avec les installations et j’ai réglé des petits trucs logistiques. J’ai aussi dû me rendre à la station pour faire un test antidopage.

Aujourd’hui, j’avais une course préparatoire qui servait à mesurer l’effort que je dois mettre pour atteindre la vitesse souhaitée. Ça n’a pas super bien été. J’étais un peu nerveuse. En gros, j’ai fait tout ce que je ne veux pas faire dans ma vraie course de 3000 m. Je ne sais pas trop quoi en penser, à quatre jours de l’épreuve.

Après une course, j’ai toujours besoin de temps pour bien comprendre ma performance. Un 3000 m, c’est 7 tours et demi. C’est long et ça demande beaucoup d’efforts. Que ça se passe bien ou mal, j’ai besoin de temps pour retrouver mes pensées et mes émotions.

Mon entraîneur m’aide à me recentrer et à analyser ce qui s’est passé pendant la course. Avec lui, je cherche le positif et les éléments que j’ai bien exécutés. Le reste, je dois le laisser aller.

Même si ça ne s’est pas passé comme je le voulais aujourd’hui, je sais patiner. Les éléments pour bien exécuter une course, je les connais. Je dois garder ça en tête.

Jour 5 (1er février)

Le groupe de sprinteurs est arrivé hier soir au Village et on était contents de les accueillir. L’équipe canadienne de longue piste est maintenant complète à Pékin avec ses 16 athlètes et 13 membres de l’équipe de soutien. On est vraiment bien entourés.

Autrement, la routine se poursuit. J’ai 1 h 30 de vélo à faire ce matin et, cet après-midi, je saute sur la glace pour quelques tours faciles. Je me sens bien physiquement, mais je cherche mes sensations. Le patinage de vitesse demande beaucoup de timing, de synchronisme. Que je le veuille ou non, la course d’hier me joue dans la tête. Je cherche trop le feeling et j’en suis consciente. Pour y arriver, je dois revenir à des choses simples, à la base.

En soirée, j’ai appelé mon préparateur mental, Jean-François Ménard. Il est dans l’autre Village, dans les montagnes, en ce moment. Je lui ai parlé de ma course et de la façon dont je me sentais.

Les Jeux c’est la performance, le summum de la compétition. Et avoir toute une équipe derrière toi, pour t’aider, c’est une grosse partie de l’expérience.

Un groupe dhommes et de femmes sont regroups autour des anneaux olympiques et regardent la camra

L'équipe canadienne de patinage de vitesse sur longue piste à Pékin

PHOTO : GRACIEUSETÉ : VALÉRIE MALTAIS

Jour 6 (2 février)

Avant-dernier entraînement sur glace avant ma première épreuve, le 3000 m, samedi. Mes intentions étaient plus claires et ça a super bien été. Je veux garder cette sensation pour les jours à venir.

C’était mon seul entraînement de la journée. J’ai enfin pu profiter de mon premier après-midi de congé depuis que je suis arrivée en Chine! J’ai fait du lavage, j’ai réorganisé ma chambre et j’ai pris du temps pour moi.

Une des choses que j’ai appris à faire pendant la pandémie, c’est des manucures. J’adore ça! Pour passer le temps, j’ai apporté mon kit avec les couleurs de l’équipe canadienne. J’ai fait les ongles aux filles et même à Remmelt [Eldering], notre entraîneur.

Jour 7 (3 février)

Journée de congé. Petite séance photo devant les drapeaux.

La femme se tient parmi des mats de drapeaux de tous les pays

Valérie Maltais

PHOTO : GRACIEUSETÉ : VALÉRIE MALTAIS

Jour 8 (4 février)

Je ne suis pas allée à la cérémonie d’ouverture aujourd’hui car je compétitionne demain. Avant chaque cérémonie d’ouverture, il y a un rassemblement avec la délégation canadienne. Ça permet à ceux qui ne vont pas à la cérémonie de passer un moment avec l’équipe. Notre chef de mission, Catriona Le May Doan, qui était une patineuse de vitesse longue piste, a donné un discours motivant en ce début des Jeux.

Jour 9 (5 février)

Jour du 3000 m. Je me sentais bien, en contrôle. Je voulais profiter du moment et j’avais confiance en mon plan.

Lorsque je suis arrivée sur la ligne de départ, j’ai pris une grande respiration de fierté et je me suis dit : I got this . C’était magique.

La femme sourit en brandissant une mdaille tout en tant appuye sur une autre femme

Isabelle Weidemann montre sa médaille de bronze aux côtés de Valérie Maltais.

PHOTO : GRACIEUSETÉ : VALÉRIE MALTAIS

Après ma course, j’étais contente. Je sais que j’ai donné ce que j’avais. C’est vraiment cette saison que j’ai compris comment bien courser un 3000 m, en contrôle. Pas juste aller le plus vite possible au début et espérer avoir de l’énergie jusqu’à la fin.

J’étais consciente que je n’étais pas un espoir de médaille sur cette distance. Ma victoire aujourd’hui a été de faire une performance à mon niveau. Il y a bien sûr quelques éléments que j’aurais pu faire mieux, mais nous sommes rarement parfaits dans le sport. C’est donc mission accomplie pour moi.

C’était formidable de voir ma coéquipière Isabelle [Weidemann] gagner la médaille de bronze. Je vois Izzy à l'entraînement chaque jour et cette médaille reflète tout le travail effectué ces dernières saisons. Je suis extrêmement contente d’avoir été témoin de ça. Au cours des quatre dernières années, Isabelle a été bien plus qu’une coéquipière. C’est mon amie. Quel beau moment!

Jour 10 (6 février)

Après une soirée forte en émotions, c’est le temps de retourner au travail. Nous allons sur la glace ce matin et sur le vélo cet après-midi. Ma prochaine épreuve n’est que samedi, avec le quart de finale de la poursuite par équipe, mais mes coéquipières ont d’autres courses avant.

Ivanie [Blondin] a vécu une déception hier au 3000 m. En tant qu’équipe, il faut s’assurer que tout le monde retrouve le focus après une épreuve, qu’elle soit positive ou négative. On a vécu les émotions nécessaires, mais il faut regarder vers l’avant, vers notre prochaine mission.

Jour 16 (12 février)

Jour de quart de finale à la poursuite! Isabelle est fatiguée ce matin. Elle a gagné l’argent au 5000 m, jeudi, et a eu moins de 48 heures pour récupérer le plus possible. De plus, hier, elle est allée à sa cérémonie de médailles. Malgré tout, j’ai confiance que nous réussirons à faire le travail.

J’ai des papillons quand je me lève et je suis impatiente de partir pour l’ovale. Je m’occupe avec des petites tâches jusqu’à ce qu’on prenne l’autobus, à 13 h.

On a fait une réunion d’équipe pour finaliser notre plan de course, qui est prévue à 16 h 10.

Pendant l’échauffement sur glace, quand je commence à me préparer physiquement, je me sens moins nerveuse. Mon plan est clair, je coche les cases à chaque étape jusqu’à ce qu’arrive le moment de l’épreuve.

Sur la ligne de départ, je suis nerveuse et en contrôle, ce qui suscite curieusement en moi un sentiment de calme.

Je suis surprise qu’il y ait autant de monde à l’ovale pour nous encourager. J’entends souvent GO CANADA! Je ne croyais pas avoir perdu l’habitude d’entendre la foule après deux ans sans spectateurs à nos événements. Honnêtement, ça m’a un peu fait perdre ma concentration.

Nous avons fait une super bonne première course. Nous étions à seulement 0,38 seconde des Japonaises, qui ont battu le record olympique.

C’est la première course que nous perdons cette saison, alors c’est un bon wake up call.

Trois patineuses de vitesse canadiennes de suivent de prs en position de vitesse

Les trois patineuses pendant leur quart de finale

PHOTO : GREG KOLZ / PATINAGE DE VITESSE CANADA/GREG KOLZ

Jour 17 (13 février)

Journée de congé dont on a toutes besoin.

Jour 18 (14 février)

C’est la Saint-Valentin!

J’ai la chance d’avoir mon Valentin et fiancé, Jordan Belchos, ici, avec moi. Il m’a offert de belles fleurs! La Saint-Valentin s’arrête quand même là avec la journée importante qui nous attend demain. Mais mon cœur est heureux et ça compte pour beaucoup.

Nous avons un léger entraînement sur vélo avant d’aller sur la glace en après-midi pour nous préparer pour la grande journée.

J’étais très anxieuse à mon réveil. Je crois que c’est parce qu’on a eu une journée de congé hier. Aussi stupide que cela puisse paraître, j’avais besoin d’aller faire cet entraînement pour me rassurer, pour me montrer que j’étais encore capable de patiner. L’entraînement a super bien été. Check!

Je suis très méticuleuse et je veux tout faire parfaitement. Je planifie ma journée minutieusement pour pouvoir être à mon meilleur.

L’horaire officiel est disponible la veille de l’épreuve. Une fois reçu, on se rencontre pour planifier la journée à partir du départ du Village jusqu’à la course de demi-finale. On refuse de voir plus loin pour se concentrer entièrement sur la demi-finale.

La course sera contre les Néerlandaises.

Jour 19 (15 février)

Voilà, c’est LA journée. Celle dont nous parlons depuis des mois. 

Au début de cette saison 2021-2022, on s’est promis de tout faire et de ne rien laisser au hasard pour atteindre notre objectif : l’or olympique. Je sens que j’ai tout fait pour y arriver, pour être à mon meilleur aujourd’hui. Je n’ai aucun regret.

Est-ce que j’ai peur de l’échec? Certainement. Je crois que c’est normal. Est-ce que je suis confiante que nous pouvons atteindre notre objectif? Certainement. Ce sont des sentiments normaux et je sais ce que j’ai à faire jusqu’à ma course.

Je suis nerveuse et heureuse ce matin. Je me suis préparée pour ce moment et je le savoure. Je ne voudrais pas qu’on soit un autre jour.

Les paroles de mon coéquipier Laurent Dubreuil m’ont touchée après son 500 m. Il a dit qu’il était heureux avec ou sans médaille. Ça m’a fait réfléchir et je me suis dit la même chose. Je suis heureuse dans ma vie personnelle. J’ai donné le meilleur de moi-même pour me rendre ici et j’ai des projets après cette compétition qui ne dépendent pas de mes résultats. Ce n’est pas une performance qui me définit. J’ai l’esprit tranquille et je suis prête à affronter la journée!

Nous avons eu un super bon échauffement sur la glace. Le synchronisme était bon encore une fois. Check!

Dans le vestiaire, on se rappelle les éléments clés sur lesquels on doit se concentrer individuellement. Le plan est clair et simple : faire une course rapide pour battre les Néerlandaises. Celles qui croisent la ligne d'arrivée en premier s’assurent d’une place pour la course à la médaille d’or. Notre temps était quatre secondes plus rapide que le leur en quart de finale, mais elles ne sont pas battues d’avance. Nous savons qu’elles donneront tout pour être de la grande finale.

Les gradins sont encore une fois remplis majoritairement de partisans canadiens. C’est incroyable! Il y a plusieurs autres pays qui nous encouragent également.

Nous nous élançons dans la demi-finale. Nous sommes un peu tendues. Après mon relais, je dis aux filles back to 8 strides . Quand Isabelle prend l’avant, je suis derrière elle et je lui dis encore une fois back to power, smooth. Ivanie et moi sommes celles qui peuvent communiquer de l’information pendant la course. Isabelle n’est pas capable de parler haha.

Nous croisons la ligne d’arrivée en premier! Nous célébrons, nous savons que c’est une médaille assurée. Ivanie pleure. Je lui dis : Conserve ton énergie, nous sommes en mission, nous pouvons aller chercher l’or! . 

Nous sautons toutes les trois sur le vélo pour 20 minutes de récupération. Nous analysons la vidéo de notre course. Encore une fois, chacune a un élément à améliorer pour la finale. L’adrénaline est au rendez-vous; nous avons moins de deux heures entre les courses.

Avant la finale, on est moins nerveuses. C’est le scénario parfait, celui qu’on avait imaginé : le Canada contre le Japon en grande finale pour la médaille d’or.

C’est un départ! Je commence la course avec des enjambées puissantes afin d’amener les filles à la vitesse de pointe désirée. Je donne le relais à Ivanie. Je vais en arrière et, dès que j’en suis capable, je reviens en synchronisme derrière les filles. C’est un bon relais, je n’ai pas perdu de vitesse. Déjà, je peux pousser. Le transfert d’énergie se fait à des moments stratégiques sur la piste.

Ivanie termine son lead et se range derrière moi. Il reste trois tours. Isabelle prend la tête et y restera jusqu’à l’arrivée.

Étant des filles de longues distances, nous savons que la fin de course est notre force. Encore une fois, je crie : Let’s go girls! Je crois qu’à chaque tour, j’ai encouragé. 

Quand je suis derrière Isabelle, je ne vois rien d’autre que ses fesses et les pas que je dois suivre. Je ne savais pas où nous étions dans la course jusqu’au moment de croiser la ligne d’arrivée. Je lève la tête, je cherche le résultat rapidement.

 OR  Record olympique CANADA!!!!

On a gagné! Je pleure. Je suis exténuée. J’ai tout donné. Ça fait mal de pleurer, j’ai besoin de prendre mon souffle. Nous l’avons fait. Nous sommes championnes olympiques. Je suis championne olympique.

Quatre patineuses de vitesse senlacent en souriant

La célébration de la victoire.

PHOTO : PATINAGE DE VITESSE CANADA/GREG KOLZ 

La femme tient firement une mdaille dor dans sa main

Valérie Maltais et sa médaille d'or

PHOTO : GRACIEUSETÉ : VALÉRIE MALTAIS

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Photo d'entête par Ashley Landis/Associated Press

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